La vitale restauration restauratrice. Avec mon accord, mon texte est lu par Maya sur ses Chroniques du TSA:
ici, dans son podcast
Restauration, rime avec prison? 4 témoignages, 1 même vécu: 4 perspectives. Ma version, mon mari, ma fille et mon fils. Quatre vécus différents.
Hier soir, invitation au restaurant
Après avoir réfléchi à tous les moyens possibles pour décliner cette invitation, je choisis finalement de l'accepter. Ceci afin de témoigner de mon soutien, et de mon amitié sincère, à une personne importante pour moi, devenue veuve récemment; également par respect envers la mémoire de son époux, qui était un ami de la famille. Mais aussi parce que son deuil est vraiment récent, et qu'elle n'a pas, actuellement, l'énergie mentale suffisante pour que je lui détaille les raisons d'un refus potentiel; enfin parce que je ne sais pas mentir.
AVANT le restaurant, première étape J'engrange le maximum d'informations sur les invités: qui, combien, où, etc. Je vais jusqu'à me rendre au restaurant, trois jours avant, pour y boire un café et voir les lieux, anticiper au mieux. Une des choses qui m'a permis d'accepter l'invitation, est le fait qu'il était prévu que nous ne soyons que nous quatre, avec mon amie et sa fille. J'ai dis "oui", mais ensuite elle m'a dit que nous serons au final douze: le double, non le triple de ce qui était prévu. J'avais déjà donné une réponse positive, du coup je ne pouvais plus annuler, d'autant que le restaurant était réservé. Heureusement, je connais tous les invités, puisque l'on s'est régulièrement rencontrés, annuellement, lors de l'anniversaire de la fille de mon amie.
Donc, on va dire que ce sont, presque, les meilleures conditions qui se profilent, pour moi: premièrement je connais les personnes, et deuxièmement j'ai pris le temps de me familiariser avec le restaurant. Qui est horrible. Le restaurant. Enfin, non, il est super, le restaurant. Mais bruyant: c'est une horreur. Situé sur une route; une grande artère de centre-ville, avec embouteillages aux différentes heures de pointe. Un bruit insoutenable, et ceci rien que le temps d'un café. Et trop chaud aussi, pas le café, mais la salle, sans climatisation. Mais une restauratrice absolument délicieuse, d'une gentillesse devenue rare, dans ce monde parfois si dur. … suite de l'étape intermédiaire avant le restaurant, étape obligatoire... J'anticipe, j'anticipe... Je calcule ma semaine entière, avant le samedi du jour J, enfin le jour de l'invitation. J'élague, je taille, j'enlève tout ce que je peux, pour économiser mes petites cuillères*, ou mes haricots (pas magiques) comme dans Astrid et Raphaëlle, la série TV, bref pour ÉCONOMISER, au maximum, ma minuscule dose d'énergie, hebdomadaire et quotidienne. Je fais des réserves de silence, de solitude et j'engrange des connaissances avec mon IS (intérêt spécifique). J'essaie de faire le plein de vide: calme, intériorité, méditation, pause sensorielle etc. Une lutte de haut niveau: j'ai dû me battre, avec les imprévus impondérables, imprédictibles et inévitables, du quotidien familial à gérer. PENDANT: au restaurant Jour J: l’étape fatale - une demi-heure de balade citadine, avec quelques invités, pour arriver au restaurant: blagues sur le fait qu'il est 18h... [A cette heure-là, je soupe à la maison aux heures suisses et canadiennes, puis entre 19h30 et 20h30 (selon le nombre d'interactions sociales de la journée passée) je me prépare avec mes rituels du soir, et à 20h30 je suis au lit, dans le noir et le silence, dans ma routine vespérale, pour me préparer à dormir.] Blagues, donc, sur le fait que je fais quelque chose d'exceptionnel, dans le sens d'une grosse exception, à mon train-train habituel et journalier; plaisanter sur le fait que je ne sors jamais à cette heure-ci. OK. « Heureux celui qui sait rire de lui-même, il n'a pas fini de s'amuser » dit Joseph Foliet. L'idée est, surtout, de mentionner le fait que cette amie a de la valeur, puisque, pour elle, je fais une grosse entorse à mes habitudes. Mais, là où cela n'est plus drôle, c'est lorsque cette amie précieuse dit qu'il faut me SORTIR DE FORCE, plus souvent et régulièrement. Évidemment, je le comprends sérieusement, au premier degré, sans humour = panique. Voilà l'une des raisons de ce post. Expliquer, décortiquer, encore et toujours, à quel point cela me coûte, cette sortie; et dire que NON, il ne convient pas de me forcer à sortir plus souvent, dans ces conditions. Après ce gros coup de stress initial, arrive le DÉBARQUEMENT au restaurant: - une personne supplémentaire est là, une parfaite inconnue, ce n'était pas prévu!
Nous serons donc 13. - il y a un écran (qui était éteint lors de mon café d'anticipation) allumé, avec des danses folkloriques costumées, tradition que j'aime, en principe, mais ici, le SON est à un volume bien trop fort! - je n'ai pas anticipé les menus, je croyais que ce serait le même menu commun! - il faut choisir, décider: et du menu, et de la place où l'on s'assied, et de ce que l'on boit (alcool ou non, cocktail ou pas: quand je réponds "eau" en montrant la carafe, on me fait les gros yeux...). Ceci alors que mes fonctions exécutives sont déjà en difficulté, du fait d'essayer de gérer: - les nouvelles infos (une inconnue en plus: non prévue), - avec la SURCHARGE de SATURATION SENSORIELLE (TV...),
- cumulées aux nouveautés INFORMATIONNELLES (environnement, situation, menus)... Au secours! J'ai déjà envie de partir en courant! Mais je ne veux pas blesser mon amie et ses amis, mon départ, fuyant, ne serait pas compris. Alors je m'arme de mon grand sourire banane: je MASQUE, CAMOUFLE et CACHE. Je fais usage de stratégies et subterfuges pour m’asseoir le plus proche de la sortie, le plus à l'écart de la table, tout en étant avec les autres, de façon à ce que cela soit invisible: le fait que j'ai besoin de distance avec les gens. Là, je viens d'utiliser toutes mes petites cuillères* énergétiques, les seules douze cuillères qu'une personne autiste possède, par jour, en quantité d'énergie; chaque action coûtant un certain nombre de cuillères avant la "panne d'essence": le meltdowm (explosion) ou shutdown (repli) autistique. Et l'on n'a même pas commencé, il faut encore choisir son menu. Je pose mon doigt sur la première ligne, je suis DEVENUE INCAPABLE DE PENSER. Mon tour arrive, je lis ce qui est écrit sous mon doigt. On me dit qu'il n'y a pas ce menu, aujourd'hui, pourtant noté dans la carte. Que faire? La sommelière me propose le menu suivant, je ne sais même pas ce que c'est, mais je dit oui. J'avais réussi à avoir mon mari-paravent-traducteur-social à côté de moi, hors voilà qu'un changement de place s'impose… tous mes efforts sont réduits à néant... Par instinct de survie, j'arrive tout juste à renégocier ma place: la plus proche de la sortie; mais je n'ai plus la sécurité du bavardage de mon mari, les chaises musicales l'ont placé tout à l'autre bout. Impossible de penser à respirer, se détendre, cohérence cardiaque, respiration de pleine conscience et tutti quanti. Je n'ai que la pleine conscience d'être SUBMERGÉE. Pourtant, même l'invitée imprévue, et tous les autres d'ailleurs,
ne sont que des gens vraiment bien,
intelligents et intéressants, vraiment gentils, vraiment agréables. Mais moi je me sens: vraiment mal. On vient à peine de commander. Je suis déjà en mode SURVIE. Je ne peux pas faire abstraction des conversations à ma gauche, mélangées, dans mes oreilles, à celles de ma droite; tout en écoutant ma voisine en face, avec en supplément, le bruit des moteurs allumés des voitures d'un côté, et les danses à la télévision, dans une (belle) langue étrangère de l'autre côté : tout a le même niveau d'intensité, dans ma tête, c'est DOULOUREUX. J'ai mal. Mes yeux se tournent inlassablement vers la sortie, je regarde le ciel, les nuages,
je vois et j'entends les martinets, je voudrais être sur leur dos, dans le ciel, comme Poucette, si petite qu'elle vivait dans une coquille de noix, et voyageait en volant, sur le dos d'une hirondelle.
Restauration: dans cette situation, cela rime pour moi avec prison.
Mais je suis obligée de contraindre mon regard car l'on me parle, je me dois de regarder mon interlocuteur dans les yeux. Et je dois aussi rebondir de temps à autre dans la conversation, obligatoire pour ne pas paraître bizarre. Et trouver de temps un temps quelque chose à dire pour avoir l'air... comme tout le monde, c'est-à-dire PAS anormale
- lorsqu’enfin les plats arrivent, je savoure quelques minutes de répit: plus personne ne parle, seule la TV et les voitures continuent leur concert assourdissant, et les tendres piaillements des martinets se prolongent, mais les paroles-blablabla-multiconversationnelles et multidirectionnelles cessent... quelques instants, le temps de savourer les mets, tout en faisant attention à ma maladresse dyspraxique avec mon verre
- à ce moment, le doute commence à m’assaillir concernant des codes que je maîtrise peu: "Il ne faut pas croiser les verres lors du tchin-tchin-santé"; aïe, mince, ai-je failli à une convention sociale capitale: je crois que j'ai croisé mon verre, est-ce grave? Pourquoi a-t-on dit ceci, et pourquoi ai-je répondu cela, est-ce correct? Et patati et patata, toute la soirée, ça n'arrête pas, dans ma tête, je pense: "Dis ceci, mais ne dis pas cela; ne ris pas trop fort, c'est trop étrange; mais au contraire, tous rigolent là, alors tu dois rire avec eux; sois plus discrète, sois plus bavarde; cesse de couper la parole", et cetera: les injonctions et circonlocutions intérieures me torturent, la vigilance m’épuise à calculer que dire, ou ne pas dire
- lorsque le choix du dessert arrive, je préfère m'en priver, même si j'en avais envie, plutôt que de consommer l'énergie que je n'ai plus, à faire un choix, trop coûteux, énergétiquement, et trop lourd pour mes fonctions exécutives trop sursollicitées
- peu à peu, je suis là sans plus y être, comme une sorte de coquille vide, mais souriante, et écoutante. J'essaie de ne pas être prise en flagrant délit de fuite, je fais acte de présence, par ma seule volonté, et par amitié, je prends sur moi - pourtant les conversations ne sont pas inintéressantes, j'y apprends quelque chose. Mais je n'en peux plus, je suis vidée du jeu social, même si celui-ci reste dans un groupe aimable, et authentique - comme d'habitude, la fin n'en finit pas de finir, L'histoire sans fin... in fine... J'essaie de m'éclipser, en catimini, à plusieurs reprises, mais je suis repérée: on ne part pas sans dire "Au revoir" avec des bisous en prime, parfois 4, parfois 2 et une fois 3, comment savoir?
Et maintenant, on DOIT se faire des bisous, alors que c'était interdit pendant le Covid... Compliqué, ces règles changeantes. M’enfin, Madame Lagaffe, cessez vos gaffes, Gaston(ne)! Me dis-je à moi-même, en me morigénant. APRÈS la soirée au restaurant Impossible de trouver le sommeil, je suis comme en état de choc, la soirée se "RE"déroule en boucle dans ma tête, toutes les conversations repassent, et tournent, comme un vieux disque vinyle, en passant parfois sur la même phrase, encore et encore, pour essayer de comprendre ce qui s'est dit, ce que "ceci et cela" signifie, et "pourquoi et comment"... et, et, et... ??? Comme si, au lieu d'une seule épreuve, je devais revivre deux fois, et plus, la même épreuve, et encore, le surlendemain recommencer comme Prométhée (condamné à revivre continuellement la même torture: se faire manger le foie) pour assimiler: - toute la surcharge d'informations,
- le changement de routine habituelle,
- les codes sociaux de communication et les convenances sociales jamais acquis, alors que j'ai un QI largement au-dessus de la moyenne, avec des capacités mnésiques importantes, et pourtant je peine tant à parler de banalités
- le stress de NE PAS jouer avec ses doigts, ses ongles, ou lisser ses cheveux en public; la tension nerveuse de l’hypercontrôle et de l’hypervigilance pour être dans une norme acceptable
- et le fait de jamais parler de ce que j'aime MOI, comme, par exemple, les ARBRES, parce que cela n'intéresse pas les autres, et qu’il ne faut pas ennuyer les gens dans la conversation sinon ils vous fuiront
- etc.
Une fois l'épreuve marathonienne terminée, il faut...
pouvoir récupérer.
Maintenant que je sais qu'il y a "un faisceau d'indices concordants" (Astrid et Raphaëlle) en faveur d'autisme chez moi, j'apprends, tout doucement, petit a petit, à me respecter.
Du coup, cette fois-ci, j'avais prévu:
la DÉCOMPENSATION
POST-INVITATION.
Je savais que je devais calculer, au minimum 24 h complètement OFF, en mode totalement éteint, pour sortir ma tête de l'eau, suite au tsunami social du restaurant.
Et je savais aussi que je vais maintenant fonctionner, pendant plus d'une semaine entière, au ralenti, parce que mes fonctions exécutives ont été exacerbées, et mises à rude épreuve.
Je deviens, dès lors, mutique: silencieuse, pendant des heures et des heures. Après avoir parlé, lors de l'événement social d'hier soir. Ces sont mes fonctions exécutives qui se mettent en veille, qui hibernent. Car la socialisation demande un large panel d'utilisation de fonctions exécutives.
Et pour toutes les activités incompressibles, sur lesquelles je n'ai pas de choix, comme le coaching des révisions du Baccalauréat de Fifille: abus de café-caféine +++, en dosage plus fort que d'habitude... pour tenir.
LE PRIX À PAYER
POUR 1 SEUL RESTAURANT.
UNE SEULE INVITATION avec
UNE « GIGA » DÉCOMPENSATION.
Wangmo,
2023
PS: j'ai écrit ce texte ci-dessus l'an dernier en 2023. Cette année en 2024, je viens de finir la lecture de L'Expérience de la pluie de Clélie Avit, un livre remarquable, dans lequel son héroïne vit la même expérience que moi, au restaurant, mais qu'elle (d)écrit avec d'autres mots.
Étonnante similitude...
comme quoi, dans le spectre de l'autisme,
beaucoup ressentent la même chose !
Voici son texte:
"Restaurant : lieu qui... Laurent m'invite au restaurant, chose banale pour n'importe qui, sauf pour moi. Si je devais trouver une comparaison, ce serait le cœur d'un réacteur nucléaire. On n'y meurt pas forcément en y mettant les pieds, à moins d'oublier sa combinaison étanche aux radiations. Et je n'aurai malheureusement droit à aucune combinaison. Se laisser imprégner... Aurélien m'a déjà irradiée et j'en pâtis toujours. Accepter les radiations du serveur, de Laurent, des gens aux tables voisines sera une expérience sans possibilité de retour ni douche de décontamination. Elle sera inscrite à jamais dans ma mémoire, gravée dans ma chair et peut-être même dans mon lexique à la lettre R."L'Expérience de la pluie, de Clélie Avit.
MISE EN PERSPECTIVE
DES 4 PERSONNES
Texte ci-dessous,
écrit à 4 mains:
Mon mari,
ma fille
et mon fils
leurs versions du même événement,
vécu ensemble à ce même restaurant
Mon mari, avant le restaurant :
"C'est une invitation pour rendre honneur à la mémoire d'un ami, c'est le premier anniversaire de son décès. L' objectif est d'entourer son épouse, se retrouver, pour témoigner de notre amitié. C'est le code social qui prime, donc, en conséquence, il faut que je me comporte d'une façon particulière, adaptée.
Le code social me dit ce qu'il faut que je fasse.
C'est pourquoi j'accepte leurs codes du souvenir. Je souris, et je m'intéresse à eux, en les faisant parler. On y va aussi pour découvrir un autre pays, donc c'est intéressant culturellement. Je ne me fais "pas de bile".
Les codes sociaux servent à cela: ne pas se poser de question.
Je m'accorde à leurs codes sociaux pour obtenir ce que eux souhaitent.
Pendant le restaurent, le jour J
Pour s'installer: je ne me laisse pas faire, il n'y a pas de plan de table, donc je choisis ma place. Je les fais parler sur les coutumes et les traditions du pays d'origine du défunt. On rigole bien, il y a une très bonne ambiance, et c'est ce que l'on voulait: rire, se détendre, évoquer celui qui n'est plus, sans être triste de son absence, le rendre présent par sa culture et sa tradition. Moi je me sens bien. Je suis curieux de nature, donc mon cerveau est en mode "youpieeee " car je me cultive. Je trouve de l'intérêt à faire du bien, en étant là. Je n'apprécie pas la TV allumée, mais je comprend qu'ils mettent de la musique, comme élément sonore, de leur folklore culturel.
Après la soirée au restaurant
Aucun impact sur ma vie quotidienne ni sur mon énergie, en dehors du fait d' avoir appris des infos sur un autre pays. Cela m'a détendu. La nourriture était bonne. Je suis content. J'ai apprécié. Mon cerveau était tout a fait content, après la soirée. Cela a fait grandir mon amitié pour cette amie de notre famille et sa fille".
Mon mari, sa vision des choses au restaurant.
Le vécu de ma grande fille
Avant le restaurant
"Comme toutes les rencontres avec des gens que je ne connais pas, j' était stressée. Après j'avais très envie de découvrir un restaurant d'Europe de l'Est, avec des gens de cette culture.
Pendant le repas au restaurant
Arrivée là-bas, je sentais que maman était mal à l'aise, que papa était déjà en train de parler avec les gens, et que mon petit frère attendait les instructions. Je ne savais pas où me mettre, ni m'asseoir, ce sont des codes que je n'avais pas, et je ne voulais rien faire de "travers". En effet, c'était un moment important !
Le choix des plats a aussi été compliqué (je n'en connaissais aucun). Et ces éléments combinés ne m'ont pas permis de me sentir assez en confiance pour me dérider, et interagir avec les autres. Jusqu'au moment où la situation a évolué, et nous avons lancé un jeu de carte: là je me sentais bien, car je savais que j'étais tout à fait capable de gérer cela. La musique ne m'a pas perturbée plus que ça.
Après la soirée restaurant
J'ai finalement passé un très bon moment, qui nous a rapprochés et permis de comprendre un peu mieux ces amis. Niveau énergie, j'étais fatiguée, mais ça n'a pas duré plus que de mesure".
Ma fille, son vécu au restaurant.
Dernière version, celle du fiston
"Avant le resto
Je me posais la question: comment cela allait être,
avec d'autres gens d'Europe de l'Est,
comment sont leurs habitudes ?
Pendant le restaurant
Je me sentais bien, c'était joyeux et familial.
Après la soirée
J'étais détendu et heureux d'avoir passé un bon moment".
Mon fils, son témoignage du restaurant.
Quatre personnes ensembles au restaurant,
une famille avec d'autres:
4 vécus,
4 visions,
4 perceptions et
4 compréhension des choses différentes,
4 ressentis du même événement,
pourtant partagé et expérimenté
en même temps et en commun,
quelle divergence !
(*Théorie des petites cuillères
Julie Dachez et Christine Miserandino,
vidéo YouTubeAutisme et fatigabilité:
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