C'est moi le problème

C'est moi le problème? Une erreur chère payée. Meltdown avec Shutdown à la clé.

Ce qui se voit. Ce qui ne se voit pas.

Ce qui se voit: pleurs, rage, submersion émotionnelle pour 1 détail

Chrono... Service de livraison. Pour fiston. J'ai juste voulu ajouter un numéro de téléphone, 1, un, supplémentaire, et l'algorithme m'a décalé ma livraison: au lendemain. Appel au service client = impossible de rectifier mon erreur.  Debout depuis 6h43 ce matin, pour une livraison attendue entre 8h et 13h, généralement, ici, ce service vient autour des onze heures. Aujourd'hui, ma livraison attendue, + une erreur sur l’algorithme de Chrono... Et Chronos Dieu du temps, Saint Algorithme me punit... En reportant ma livraison au lendemain, 24h plus tard. Et je m'effondre. Pleurs, rage, Meldown autistique, submersion émotionnelle pour un détail. Cette livraison reportée contre mon gré me fait plonger dans un abîme de détresse. Me fait prendre conscience douloureusement de mon état de fatigue intense, dont je n'avais pas conscience. Plus aucune résistance pour un petit détail comme un report de livraison. Détail qui n'en est pas un, car attendre une livraison me tétanise presque, dès lors je ne peux plus rien faire d'autre, tant que la livraison avec le téléphone du chauffeur, et l'arrivée du colis au domicile n'est pas terminée. Juste une livraison reportée. Élément déclencheur qui engendre un Shutdown autistique. Perte temporaire d'autonomie.

Ce qui ne se voit pas

Fonctions exécutives temporairement hors service.

Fatigue immense, manque de sommeil, fatigue sociale-relationnelle des vacances de fiston, à la maison depuis deux semaines; fatigue cognitive des impondérables du quotidien familial à gérer; et fatigue émotionnelle du soutien, dont mon aînée a besoin. Et trop chaud, et trop de bruit des gens dehors. Plus aucune résistance pour un petit détail comme un report de livraison. Détail qui n'en est pas un pour moi. Il y a certains moments, comme là, où je me déteste d'être moi. Si compliquée. Pour rien. Ou presque rien. Juste une livraison reportée. Par instants, je suis juste fatiguée, fatiguée d'être moi. C'est moi le problème ?

Difficulté avec les imprévus, routine perturbée = autisme impacté + avec les hypersensibilités sensorielles, +++ le problème de la chaleur: insupportable pour beaucoup de personnes autistes.

Éléments déclencheurs: saturation de chaleur et de bruit

Canicule. Pas de clim chez moi. Travaux dans ma rue, égale grosses machines de chantier: pelleteuses, bulldozer, marteaux-piqueurs, c'est la panoplie infernale du Cirque du Bruit au Soleil, pendant un mois, toute la rue. Hier, je suis allée marcher à la mer, les pieds dans l'eau, car ici je ne supporte plus les volets fermés, et le bruit du ventilo. J'ai l'impression d'étouffer. Pour la mer, levée à 5h47 pour un bus à 7h08, arrivée à la mer à 8h45. Dans le bus, bouchons d'oreilles et casque antibruit par-dessus, pour survivre à la radio du chauffeur. A la mer: je n'ai fais que me déplacer, car chaque fois que je m'asseyais quelque part, soit il y avait des familles bruyantes avec leurs "cocodrilo" en italien , soit des retraités parlant juste à côté d'un rocher, où j'espérais être seule avec les crabes qui ne parlent pas, soit des petitous forcés d'aller dans l'eau par leurs parents, et qui pleuraient. #Bref. J'ai passé mon temps à essayer de fuir le bruit. Vécu un doux moment dans l'eau jusqu'à la taille pendant quelques minutes, où j'ai pu enfin ne plus subir le bruit, puis quelques instants avec des bébés goélands piaillant: son qui m'apaisait. #Bref. J'ai passé mon temps à la mer, une fois par an, hier, à essayer de fuir les gens. Enfin, les gens bruyant de bruits. Puis à 11h45 j'ai dû quitter la plage à cause du bruit et des gens, + la chaleur: 3 inconvénients qui augmentaient, plus le temps passait. Pour prendre mon train du retour, dans un wagon qui sentait la cigarette, qui m'a donné envie de vomir pendant tout le trajet, bouchons d'oreilles + casque antibruit. Et lunettes de soleil: anti-luminosité, accessoirement accessoire décourageur d'engagement de conversations. Arrivée chez moi à 13h25. Douche obligatoire pour quitter le sel. Grignoter. Et être KO de la journée à la mer: 05h47- 13h47. Totalement HS pour tout le reste de la journée. Quelques minutes de bonheur dans l'eau et avec les goélands. Plusieurs heures de lutte: contre le bruit et les gens bruyants, pour fuir la chaleur caniculaire. Est-ce que cela en vaut la peine ? Trop de bruit, trop de gens bruyants sous mes fenêtres, trop de chaleur. Pas assez de sommeil, pas assez de silence, et pas assez de solitude. C'est usant de lutter pour trouver du silence, se dégager des moments de solitude vitale, et trouver des lieux de fraîcheur, sans bruits ni bondés de gens bruyants, quand on habite au centre-ville, sans voiture, lors d'épisodes de canicule. Pas de voiture, pas de nature. J'adore écouter le son des vagues à la mer... quand j'y suis presque seule... C'est compliqué un 3 juillet... Ne reste plus que ma prison volontaire, ma chambre à 29°, plus ou moins fraîche quand mon appartement est à 32°, car pas de voiture: pas de nature.

Wangmo

Aujourd'hui 03/07/2025,

sur son Facebook Attwood and Garnett Events,

Tony Attwood explique la différence entre dépression et épuisement autiste.

Il fait l'analogie avec une radio. En disant que dans la dépression, la radio est cassée (perte de l'intérêt). Alors que dans l'épuisement autiste, la radio n'a juste plus électricité. Je le cite:

"L'intérêt est toujours là, mais vous manquez d’énergie ou de capacité pour vous engager" Tony Attwood