Wangmo
juin 153 Min
Mis à jour : juin 16
Maternité, autisme et HPI.
Nous avons une bonne relation avec les enfants, même si, le temps passant et l'âge avançant, et eux grandissant, c'est de plus en plus le papa qui est présent, avec eux matin et soir, et le week-end. Il est beaucoup plus investi, dans la relation et l'écoute avec eux. Moi je me cantonne, dans les périodes de grande fatigue, plus dans le soutien logistique, qui me demande moins d'énergie que le relationnel.
Donc, la plupart du temps, j'ai appris et je trouve un mode de fonctionnement, qui me permet de rassurer mes enfants, et de bien les accompagner, au mieux, sur le chemin de la vie.
La bienveillance éducative et la communication non-violente ont fait partie, et restent, l'un de mes intérêts spécifiques, restreints et électifs: mes enfants sont la passion, et l'unique motivation de ma vie, devenue maman. C'est comme cela que je ressens mon amour pour eux, notamment; ils sont une passion intellectuelle, puissante, qui me motive à apprendre, encore plus et toujours: apprendre en illimité.
Ce qui se voit moins, c'est l'immense, gigantesque et énorme décompensation, que cela induit et provoque. Avec la perte d'énergie conséquente, et des batteries internes, chez moi, de moins en moins performantes. Tout ceci pour expliquer que, oui, je suis une bonne maman, même autiste. Et heureusement que mon HPI m'a permis, jusqu'à présent, de plus ou moins bien compenser mon autisme limitant. Autiste et maman : l'un n'empêche pas l'autre, et vice-versa. Mais cela à un prix, cela me coûte. Je gère, contrôle et compense, puis surcompense.
Avec effectivement le soutien indéfectible, inouï et efficace de mon mari, totalement investi dans l'éducation des enfants. Sans lui, je gère beaucoup moins bien, voire difficilement, voire plutôt péniblement...
C'est lui qui fait beaucoup. Moi, je suis plus dans les "actions"comme les dossiers administratifs: des actions qui sont plus + intellectuelles.
Lui, il fait beaucoup. Tout ce que je suis incapable de faire. Il prend le relais quand le dialogue et l'écoute me deviennent trop coûteux. Il est hyper présent. Il fait aussi tout ce qui est extérieur au foyer: des chaussures en magasins, aux activités extrascolaires des enfants; des anniversaires, les leurs ou des autres; de l'accompagnement parents-profs; au rendez-vous, dentiste ou médecin ou coiffeur: si les horaires conviennent avec son travail.
C'est comme si lui travaillait aussi au foyer, en plus de sa profession, aux tâches domestiques et familiales à 130% au niveau famille, et moi seulement à 70%, et parfois moins, et uniquement lorsque je suis en forme: pour un petit soixante-dix pour cent d'activité familiale...
Donc oui, je suis une assez bonne maman, mais certainement aussi parce que j'ai un soutien absolument incommensurable qui pallie, supplée à toutes mes défaillances.
C'est grâce à lui que notre cellule familiale fonctionne, il n'en est pas seulement le, ou les piliers, il en est aussi le sol et les murs porteurs: fondations solides, protectrices, et cadre sécurisant.
Je lui dois tout.
Il porte tout, il nous porte tous comme Atlas, ce Titan qui soutient toute la voûte céleste.
Fin du premier épisode...
Wangmo